(1ère heure de cours : discussion autour des attentats du vendredi 13/11).
Finalement, le despotisme doux ne nous est pas totalement étranger: C'est un danger qui menace la démocratie, c'est pourquoi nous nous demanderons comment s'en affranchir.
La démocratie peut être soit représentative soit participative : la représentative, que nous allons étudier, suit une conception sociétaire de la démocratie, vers une division du pouvoir étatique.
Dans ce type de démocratie, le pouvoir doit être représentatif des volontés individuelles du peuple qui élit ses représentants au suffrage majoritaire.
La grande problématique de cette démocratie concerne le pouvoir du chef d'Etat : comment faire en sorte que celui ci n'en abuse pas, comme c'est le cas par exemple en Chine ? (Parti communiste est le seul accepté, et le dernier président a été élu avec trois absentions et un seul contre !)
L'une des solutions est le partage et la division des pouvoirs judiciaires, exécutifs et législatif au sein même des gouvernements, afin de créer une relation de régulation, de concurrence et de surveillance entre les différents organes politiques.
Par exemple, le Parlement peut renverser le gouvernement, mais le Président peut dissoudre l'assemblée.
Ainsi, il y a une méfiance à l'égard de l'abus de pouvoir qui amène à la possibilité d'une contre. Cependant, telle solution ne risque t-elle pas d'amener à une instabilité politique forte, à une "guerre" entre deux organes politiques ?
En résumé, la conception représentative du pouvoir pose le problème du conflit entre une autorité potentiellement despotique que gagne le chef d'Etat quand il est élu au suffrage universel; et les blocages politiques que peuvent constituer les différentes contres mises en place pour limiter son autorité.