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 Cours du Jeudi 5 et Vendredi 4 septembre 2015 : Introduction et méthode de la dissertation

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Elfie




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Date d'inscription : 08/09/2015

Cours du Jeudi 5 et Vendredi 4 septembre 2015 : Introduction et méthode de la dissertation Empty
MessageSujet: Cours du Jeudi 5 et Vendredi 4 septembre 2015 : Introduction et méthode de la dissertation   Cours du Jeudi 5 et Vendredi 4 septembre 2015 : Introduction et méthode de la dissertation Icon_minitimeMar 8 Sep - 19:20

Le mot philosophie provient des mots grecs "philo" qui signifie amour, ou désir, et "sophia" qui signifie savoir ou sagesse. On pourra alors s'interroger sur le pourquoi de l'association des mots savoir et sagesse qui pourtant ne signifient pas la même chose.
Avant d'aller plus loin, nous nous sommes interrogés sur la sens du mot sagesse. Qu'est ce qu'être sage ? Est ce avoir de l'expérience ? Ce pourrait être la capacité de mise à distance du comportement spontané, ou plus simplement, du recul. La sagesse pourrait aussi avoir à voir avec la moralité, c'est à dire le respect des règles et le contrôle de soi.
Ainsi la sagesse correspondrait à la maîtrise de soi dans une situation donnée.
Le savoir quant à lui ferait plus référence  à la masse d'informations que l'on emmagasine : Il serait donc une arme intellectuelle qui sert la sagesse.
A savoir que bien que nécessaire, il n'est pas suffisant:
Pendant l'Antiquité, Socrates prônait ce qu'il nommait la "maïeutique". A l'opposé du sophistique qui vendait son savoir, la maïeutique serait dans la relativisation de son savoir "La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien".
En effet il semblerait que plus on en sait, plus on s'enferme dans notre savoir car on prend confiance en ce qu'on sait et on ne cherche plus à remettre en question ce savoir et à s'ouvrir.

Exemple : C'est une pensée que soutient Bachelard : selon lui, la première partie de la vie d'un scientifique est consacrée à la recherche, période pendant laquelle il est donc ouvert. Puis la seconde partie est consacrée à la démonstration de ce qu'il a découvert, ce qui correspond donc à une fermeture.

Ainsi la première partie de la philosophie consiste au doute, à la remise en question du savoir, à la maïeutique : le désir d'en savoir plus pour être, justement, sage.


On en vient à distinguer trois parties à la réflexion philosophique, utilisée dans la dissertation :

La problématisation : Toute solution pose problème. Il faut être capable de comprendre les problèmes contenus dans un comportement, une idéologie, une question. Attention, ce n'est pas un bon endroit pour s'arrêter, car cela mènerait au scepticisme, voir au cynisme. Il faut aller au delà, vers la progression : Elle consiste à dépasser les problèmes, rechercher des solutions même si ces solutions elles même entraînent des problèmes.

Ce raisonnement peut être appelé Doxa et Paradoxa : La Doxa correspond à l'opinion publique de l'époque, l'opinion de base, et la Paradoxa correspond à une remise en question de cette Doxa. Le dépassement, quand à lui, est une autre remise en question de la Doxa et Paradoxa, et correspond souvent à la troisième et dernière partie de la dissertation.

Ainsi dans une dissertation, on problématise, on progresse, et enfin on use de la pédagogie :
Il s'agit alors dans un devoir, tout d'abord, de définir clairement les concepts qu'on utilise :
En effet un concept tel que "stylo" est abstrait puisqu'il réunit plusieurs sortes de stylo différents et qu'on ne sait pas automatiquement duquel on parle. Certains concepts sont plus abstraits que d'autres, comme le Bonheur, dont les conceptions diffèrent trop pour qu'on puisse se comprendre simplement avec le mot.
On capte alors le caractère abstrait de la phrase "Je t'aime" ou "Est ce que tu m'aimes ?", qui joue sur la conception de l'amour que porte chaque membre d'un couple.
Ainsi, pour définir un concept, on doit en dégager les différentes manières de le comprendre et les distinguer les unes des autres:
Par exemple, le bonheur peut évoquer la sérénité, la satisfaction des désirs, l'excitation... etc etc.

Bien évidemment, il est impossible de définir tous les mots qu'on utilise dans notre disseration. Il faut montrer la progression de la définition des notions principales du devoir, comme la liberté, en trois parties dans tout l'écrit et pas dans seulement l'introduction ou dans le sujet. Les trois parties correspondent à la Doxa, la Paradoxa et le Dépassement expliqués plus haut. Ainsi, on s'arrête quand la définition d'un mot nous convient.


Exemple : Chercher la définition d'un bonheur qui ne serait ni excitation ni sérénité. Selon la société occidentale actuelle, on associera l'excitation à la Doxa et la sérénité à la Paradoxa.
Le dépassement pourrait correspondre au fait que le bonheur n'est pas un état mais une progression, l'impression de grandir, l'idée de trouver un sens à sa vie.


La dissertation est donc personnelle : on réfléchit par rapport à soi, il s'agit d'un jeu sur les conceptions. Les philosophes qu'on citent sont ainsi un appui, qu'on choisit afin de structurer une réflexion personnelle.
Les auteurs représenteraient ainsi les pierres d'une maison, qui a besoin d'une construction logique : les "pierres" doivent se compléter, être liés, et nous sommes alors le ciment qui retient ces pierres ensemble. L'auteur n'illustre pas les arguments : il en est l'origine.

Après avoir "défini" ce concept, on doit préciser les arguments : Plus quelque chose sera évident, plus il faudra l'expliquer :
Par exemple, pourquoi est-ce mal de faire du mal à quelqu'un ? Cela peut être à cause de la loi, des règles, ou de la compassion qu'on éprouve, ou de la peur.. etc etc.
Mais une explication suffit : Il ne faut pas divaguer, et penser à citer les sources !
Enfin, on doit utiliser des exemples, comme ceux utilisés au long du cours : ils représentent des points de rencontre entre les arguments.


Ainsi ces trois points (problématisation, progression, pédagogie) feront une bonne dissertation, et ce quel qu'en soit le sujet.
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