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 Cours du mercredi 16/09 (suite du cours du 14/09) sur l'existentialisme

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AuteurMessage
Alice
Admin



Messages : 6
Date d'inscription : 04/09/2015

Cours du mercredi 16/09 (suite du cours du 14/09) sur l'existentialisme Empty
MessageSujet: Cours du mercredi 16/09 (suite du cours du 14/09) sur l'existentialisme   Cours du mercredi 16/09 (suite du cours du 14/09) sur l'existentialisme Icon_minitimeSam 19 Sep - 11:13

Rappel : chaque sujet est responsable de son existence, à la différence d'un simple objet, puisque c'est lui qui se choisit en agissant.

Conséquence : Avoir de bonnes intentions ne suffit pas, il faut agir. Il ne faut pas se déresponsabiliser mais faire en sorte que les choses arrivent.

-> nul être humain n'est définitivement défini, sauf à sa mort : La mort serait la fin d'une définition sauf si l'ont croit à la réincarnation et dans ce cas là il va falloir se redéfinir dans ses prochaines vies sans cesse.

Cette "indéfinition" mène à une angoisse (rien n'et jamais fini, tout est toujours à refaire). La mauvaise foi sécurise de l'angoisse : je suis comme ça et je n'y peux rien.
Agir c'est se mettre dans des situations compliquées certaines fois : agir c'est se salir les mains (cf "les mains sales")

Nul être humain a une essence définitive car l'essence c'est le résultat de la définition qu'on se fait de soit même à un moment donné.
Comme le disait Bouddha, «  Rien n'est constant sauf le changement  ».

Attention : Dans le texte de Sartre (L'existentialisme est un humanisme), on remarque la formule «  Condamné à être libre  » : n'est-ce pas une contradiction? ne suis-je pas libre de refuser ma liberté?
oui mais c'est encore moi qui choisis cela (cf devoir sur le refus de la liberté) : je l'ai fait librement.
je suis condamné à choisir tout le temps. Quoi que je fasse, c'est un choix que je fais et donc on devient responsable.

Si l'homme est condamné à être libre c'est parce que il ne peut pas ne pas choisir, car même lorsqu'il abandonne son choix, c'est encore lui choisissant son abandon. L'homme est donc responsable de tout ce qu'il fait et de ce qu'il est.

Question : est-ce encore le cas s'il m'arrive un évenement qui réduit de manière inextricable mes possibilités d'action? (ex : maladie grave, handicap, etc.)

Sartre prend l'image du rocher (L'être et le néant)

Cours du mercredi 16/09 (suite du cours du 14/09) sur l'existentialisme A33b4e4cca

Réaction spontanée : Je voulais mais je ne peux plus = je ne suis pas libre
PB: pourquoi est-ce que je veux toujours faire ce que je voulais faire, avant que le rocher ne tombe devant moi? N'est-ce pas absurde?
Sentiment de contrainte provient de l'incapacité à adapter sa volonté à la situation : obstination.
Or la vie c'est un ensemble de rochers empêchant de faire certaines choses que je pouvais avant, on peut soit s'adapter, constater qu'il y a un rocher et faire avec, les possibilités sont remplacées.
On peut se résigner, s’obstiner, voir d'autres possibilités ou restaurer les possibilités (c'est à dire se battre).

En 1976 à Baltimore, Stanislaw Grof fait des expériences, avec du LSD, sur des patients en phase terminale de cancer (volontaires). l'expérience psychédélique change leur manière d'envisager leur futur mort. L'effet est très positif, en effet les souffrances physiques et morale sont réduites. On peut donc changer son attitude même face à la mort, la contrainte ultime?
Elisabeth Kübler explique qu'il y a cinq phases par lesquelles on passe généralement quand on sait qu'on va mourit. mais cela vaut dans tout changement dans une vie (rupture, deuil…) : le refus, la colère, la négociation (et si j'avais fait ça…), la dépression et enfin l'acceptation. Ce sont donc cinq manières différentes de vivre sa mort (ou celle des autres, ou celle d'une situation passée).

Si parfois on a l'impression d'être face à une situation enlevant notre liberté c'est parce que on envisage des choix que l'on pourrait faire si cette situation n'existait pas ; ou les choix qu'on pouvait faire avant que cette situation n'existe.  Or, une situation doit être assumée quelle qu'elle soit. C'est à nous de choisir notre attitude par rapport à la situation présente (résignation, obstination…)

Peut on dire objectivement qu'un rocher est un contrainte ? Il l'est seulement si je veux le déplacer. Si je l'escalade, il devient une aide. Le rocher est un rocher, il est neutre et son aspect contraignant dépend de mon attitude.
J'appelle contrainte quelque chose contre ma volonté.
Le coefficient d'adversité n'existe qu'avec une volonté, la réalité est neutre.

Tout événement peut être vécu comme une contrainte ou comme une aide : en général les deux attitudes sont vraies, mais à des moments différents de la vie.
Par exemple, Boris Cyrulnik constate qu'un enfant avec un passé douloureux s'adapte plus facilement à ses problèmes actuels. La souffrance ^passée, si elle est résiliée (c'est-à-dire dépassée) devient une aide et la contrainte un événement bénéfique.


Au final, il n'y a pas de contraintes dans l'absolu mais seulement une attitude qui envisage une situation comme plus ou moins contraignante. Ce qui m’apparaît à un moment donné comme une contrainte m’apparaîtra un jour comme une aide précieuse, ni l'un ni l'autre n'est vrai dans l'absolue, par contre c'est moi qui choisit librement mon attitude face au monde.
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